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http://www.lesafriques.com/actualite/interview-avec-driss-lachguar-nouveau-timonier-de-la-gauche-maroc.html?Itemid=89?articleid=35437

Driss Lachguar, 58 ans, a été élu le 16 décembre 2012 au poste convoité de nouveau secrétaire général du parti de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), l’un des partis historiques du Maroc. L’ancien ministre en charge des relations avec le Parlement s’est imposé démocratiquement face à des adversaires rompus à l’exercice. Reste désormais à redorer le blason d’un parti qui a besoin avant tout de renouer avec ses bases. Pour le nouveau secrétaire général, le parti à la rose demeurera dans l’opposition au cours de l’actuel exercice législatif. Interview.

Les Afriques : Au lieu d’un vous avez eu au cours de votre candidature au poste de secrétaire général de l’USFP à faire face à quatre prétendants. Qu’est ce qui vous a motivé à rester dans la course ?

Driss Lachguar : En toute évidence, c’est mon expérience au sein de l’USFP. Mon travail au niveau des organes du parti et mon expérience politique sont des gages réconfortants pour moi. De telle sorte que j’éprouvais un apaisement en regardant les visages des congressistes et des militants. Finalement, je les connais tous y compris leurs noms et leurs zones d’activité.

-Comment comptez-vous renforcer vos actions au sein d’une opposition parlementaire de plus en plus affaiblie?

Notre Parlement n’a pas profité, malheureusement, du dernier changement constitutionnel. On n’a pas pu synchroniser l’action parlementaire avec le mouvement de la société. Le gouvernement et la majorité ont tissé des lois sur mesure qui empêchent l’opposition d’exercer sa fonction d’évaluer le travail gouvernemental.

-Seriez-vous prêt à rejoindre la majorité gouvernementale en échange de postes ministériels à la suite d’un éventuel remaniement ?

Clairement, je vous dis que tout changement gouvernemental ne nous concerne pas. On a choisi d’être dans l’opposition suivant les résultats des urnes. Ainsi, l’USFP restera dans l’opposition jusqu'à la fin de l’exercice. Notre retour sera ordonné par nos électeurs lors des prochaines échéances.

-Que répondez-vous à ceux qui vous taxent de « populiste » et vous comparent à d’autres politiciens marocains ?

Si la communication, aujourd’hui, est appelée populisme, permettez-moi de vous dire que je suis heureux d’être un populiste. Si cet échange entre les leaders politiques et la rue via les médias est aussi dérangeant pour une certaine élite, il est à mon sens, un va-et-vient bénéfique pour la santé du pays. Effectivement, on me compare à Abdelilah Benkirane et à Hamid Chabat, mais permettez-moi de vous dire que les deux hommes sont de très bons orateurs. Ce sont des produits de partis politiques enracinés dans la société marocaine, élus par les élites de ces mêmes partis. Après 42 ans de travail politique, j’absorbe tous les dires et toutes les épithètes sont les bienvenus. Seul le mensonge dérange.

-Comment vous-avez reçu la démission d’Ali Bouabid, suite à votre victoire et ses différentes déclarations concernant cette même victoire ?

Ali Bouabid s’est retiré du parti depuis des années. Sa démission ne date pas d’aujourd’hui. Maintes fois, on lui a proposé de mettre la main à la pâte et de participer en tant que candidat aux élections mais il a toujours préféré prendre l’écart. S’il choisit de donner des leçons «virtuelles» via sa page Facebook, il doit décider du genre du militantisme qu’il veut exercer.

PROPOS RECUEILLIS PAR SANAE TALEB, RABAT

(Retrouvez la totalité de l’Interview exclusif avec Driss Lachguar, le nouveau Secrétaire général de l’USFP dans Les Afriques n°227. )

Tag(s) : #Actualités
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